Le Domaine National de Saint Cloud

  Louis-Philippe à Saint Cloud.
"On lui propose de fixer son habitation à Saint Cloud pendant l'été et quoiqu'il ait autant d'aversion pour l'une [les Tuileries] que pour l'autre de ces deux résidences royales, je crois qu'il se décidera à passer queques semaines à Saint Cloud" (Journal de Fontaine, 29 avril 1831). A lire Fontaine, il semble que Louis-Philippe a mis quelque temps à apprécier le château de ses ancêtres, auquel il préfère nettement sa résidence privée de Neuilly. Eprouvant de la répugnance "à se mettre à la place et dans les lieux naguère occuppés par Charles X", il trouve à redire à la distribution du château "dans lequel il a cherché, sans succès satisfaisant, à retrouver des souvenirs de famille".

 

  Une période de grands travaux.
Néanmoins, la monarchie de Juillet correspond pour Saint Cloud à de grands travaux de réfection. Ils concernent la Grande Cascade (1835), les décors du château - la galerie d'Apollon est redorée et les peintures de Mignard sont restaurées -, les anciens appartements du roi de Rome. Des changements interviennent également dans la décoration, dus au goût personnel de Louis-Philippe. Les salons reçoivent de nouveaux tableaux, en majorité modernes. Dans les grands salons de réception, les riches soieries de Lyon que Napoléon avait fait tendre sont remplacées par la tenture de l'Histoire de Marie de Médicis, tissée aux Gobelins d'après les tableaux de Pierre Paul Rubens et destinée à l'origine à Versailles. Les guides du temps mentionnent dans ces mêmes pièces des peintures de Coypel et de Fraçois Lemoyne, probablement encastrées par ordre de Louis-Philippe afin de "raccorder leur plafond avec ceux de Mignard". A Nicolas Loir est attribuée la peinture du plafond du salon de l'Aurore, représentant le Lever de l'Aurore; A Jean Alaux, le nouveau décor mythologique qui orne le salon de Mercure. Louis-Philippe est également à l'origine de la nouvelle bibliothèque éclairée par une verrière et qui communique d'un côté avec les pièces de réception, de l'autre avec les appartements sur l'Orangerie : en 1846, elle renferme prés de 12 000 volumes.
Dans le parc, la nouveauté essentielle est la construction, à partir de 1836, de la ligne de chemin de fer reliant Paris à Versailles.

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