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Les jardins sont mis au goût du jour
Retiré à l'abbaye Sainte Geneviève, à Paris, Louis abandonne en
toute propriété Saint Cloud à son fils, Louis Philippe (1725-1785),
pour qui il a fait transformer le Trianon et bâtir en 1743 une
salle de spectacle. A l'initiative du jeune duc et de son épouse,
les jardins sont mis au goût du jour. Sur la terrasse de la
Balustrade, Pierre Gontant d'Ivry élève entre 1744 et 1752 un
belvédère; sur la pente qui y mène, là où Le Nôtre avait songé
créer une cascade monumentale, il dessine un amphithéatre de
verdure orné d'escaliers de gazon, de pièces d'eau et de bassins.
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Louis-Philippe vend Saint Cloud à Marie-Antoinette
Sur la butte de la Brosse, située à l'extrémité du domaine,
entre Ville-d'Avray, Marnes et Villeneuve, le même architecte
édifie une folie, destinée aux fêtes galantes. Avant même d'avoir
été achevé, ce petit château appelé la "Gayté" est démoli en 1755.
Vers 1760, Pierre Germain Legrand aménage à son tour le bosquet de
la Félicité, avec pavillon, cascade et labyrinthe. Le château
lui-même fait l'objet de queques embellissements. Le plus notable
semble avoir été le décor imaginé par Jean Baptiste Marie Pierre
au plafond de l'un des grands salons. Dans son numéro de décembre 1769,
le Mercure de France consacre plusieurs pages à ces peintures;
le sujet est tiré du poème du Tasse, La Jérusalem délivrée,
dont l'héroine Armide, donne son nom au salon.
C'est dans cet état que Louis-Philippe vend Saint Cloud à
Marie-Antoinette (1755-1793) : par contrat ratifié du 20 février 1785,
la reine acquiert le domaine pour son second fils, moyennant six
millions de livres. |
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